Elections législatives à Annaba

Le MSP gagnant avec 4 sièges et le Front El-Moustakbel avec 3 sièges



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Dans la wilaya d’Annaba, les formations politiques MSP et le Front El-Moustakbel ont raflé à eux deux les 7 sièges parlementaires tant convoités par les 49 listes de candidature, a-t-on appris de source concordante proche de l’ANIE.

Le MSP, parti d’Abderrezak Mokri, a décroché 4 sièges et celui d’Abdelaziz Belaid, le Front El-Moustakbel, a eu 3 sièges. Ni le FLN, ni le RND, ni El-Adala d’Abdallah Djaballah, ni El-Bina ou encore Ennahda n’ont obtenu le moindre siège.

Pour le moment, le FLN et la liste indépendante Ettawassel, sans attendre la proclamation officielle des vainqueurs par l’ANIE, ont déjà déposé des recours. ce lundi , sur le Cours de la Révolution, la victoire des 7 élus qui feront partie des 407 députés de l’hémicycle Zigoud-Youssef a été célébrée par les militants et proches des deux formations politiques.

Si les élections électorales ont été considérées comme un non-événement par la population annabie, nombreux sont les citoyens qui les commentent aujourd’hui comme un événement regrettable, surtout avec l’avènement du MSP à la tête du Parlement, et dont le chef revendique déjà la victoire de sa formation politique à travers la totalité des wilayas du pays.

Pour Salah Boumaiza, agriculteur, «la victoire d’un parti islamiste me rappelle la victoire du FIS. Bien que l’influence religieuse dans le domaine politique en Algérie ne ressemble pas à celle des années 1990. Il n’en demeure pas moins que les motivations politiques d’ordre religieux subsistent toujours. Bien sûr, l’absentéisme des forces démocratiques à ces élections ont favorisé la présence des islamistes sur le front de la représentativité.

Les islamistes profitent toujours de l’absence sur le terrain». Un membre du FLN de la mouhafadha FLN locale, triste, déclare : «Nous avons perdu Annaba. C’est la première fois. Jamais Annaba n’a été sans député FLN. Nous avons proposé sur la liste un éminent professeur d’université, le professeur Kouadria ainsi que des jeunes universitaires mais cela n’a pas marché. Autrefois, nous proposions la racaille d’Annaba et ça marchait.

Etonnant, n’est-ce pas ! Et puis, le pouvoir, maître des lieux, sait comment servir les cartes à chaque fois.» Dans les rangs du RND, la déception est aussi visible : «Je pense que le RND est en voie de disparition. C’est fini le RND avec plus de 100 sièges à l’APN. Que va-t-il se passer au RND après cette dernière échéance électorale ? Et même pour le FLN.

Donner le FLN comme gagnant avec 8 sièges à Béjaïa, une région en perpétuelle révolte, n’est-ce pas un suicide ? Ou alors une manière de précipiter le suicide du FLN pour le placer au musée des moudjahidine», martèle-t-il dans son désarroi.

Enfin, le 20 mars dernier, à Aïn Témouchent, à la maison de la Culture Aïssa-Messaoudi, le leader du MSP, Abderrezak Mokri, avait déclaré : «Le MSP perçoit un climat économique et social propice pour organiser de véritables élections». Mais de quel climat Mokri parlait-il alors que l’Algérie traverse sa pire crise économique et sociale.


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