Bouira

Le programme PASA à la rescousse de l’oléiculture



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La rencontre de Bouira a servi à rappeler le projet de création d’une station de référence de la filière oléicole à Sidi Aïch, dans la vallée de la Soummam qui compte un fort potentiel en oléastres.

La Direction des services agricoles (DSA) de la wilaya de Bouira a organisé, la semaine écoulée, une cérémonie de remise des kits complets de matériel à destination des conseillers en oléiculture, par des représentants du Programme d’Appui au Secteur de l’Agriculture (PASA Algérie). Il s’agit de quatre familles d’équipements de la récolte manuelle et électrique, du greffage et de la taille, qui ont été présentées aux 15 conseillers.

«Le groupe des conseillers est en train de suivre un cycle de 34 formations autour du secteur oléicole. A leur tour, les conseillers organiseront des formations et des cessions d’appui-conseil au profit des oléiculteurs et oléifacteurs de la wilaya», dira Hélène Gombert, chargée de la communication du programme PASA Algérie, qui précise qu’un total de 45 conseillers du Pôle Soummam regroupant les trois wilayas de Bouira, Béjaïa et Tizi Ouzou ont bénéficié du cycle de formations élaboré avec la participation de 90 experts algériens.

Outre l’objectif de la pose des bases d’une oléiculture durable, le programme PASA vise aussi à établir neuf diagnostics et études, la formation de 45 conseillers, 900 oléiculteurs, 100 oléifacteurs et la réalisation de 10 projets-pilotes.

De son côté, Hamid Ould Youcef, sous-directeur de la formation au niveau du ministère de l’Agriculture et du Développement rural, estime que c’est à travers les formations en action qu’on pourra aspirer à des changements immédiats dans les attitudes et les pratiques, et aussi à travers un travail de sensibilisation continu.

«Le PASA nous apporte des outils et des approches que nous devons s’approprier et adapter en fonction du contexte et les transférer vers d’autres wilayas pratiquant l’oléiculture.» «Il y a beaucoup d’oléiculteurs et oléifacteurs algériens dont les produits ont décroché des prix à l’international.

C’est la preuve de l’existence d’un haut niveau de maîtrise de la technicité. Nous devons valoriser ces compétences et partager leur savoir-faire. En outre, le ministère mise sur l’agriculture bio et la labellisation pour lesquelles une nouvelle direction a été créée», rajoute notre interlocuteur.

Lors de son intervention, Olivier Rives, coordinateur PASA pôle Soummam, a abondé dans l’actualité et les perspectives du programme. «Nous réalisons un travail d’identification des besoins d’investissement de ce qui serait la future station de référence de la filière oléicole en Algérie, à savoir la station de Sidi Aïch, dans la wilaya de Béjaïa. Il est aussi temps de mettre à la disposition des producteurs et des oléifacteurs de laboratoires d’analyses physicochimiques et sensorielles», préconise-t-il.

Selon M. Rives, la Vallée de la Soummam dispose d’un important potentiel en oléastres à valoriser. «Avec les techniques modernes, nous pouvons adapter les variétés par le greffage. C’est une seconde voie pour moderniser les vergers. Nous avons programmé une formation sur le greffage à tous les conseillers des trois wilayas», dira-t-il.

Le programme PASA Pôle Soummam est mis en œuvre par Expertise France (EF) et l’Institut national de la recherche agronomique d’Algérie (INRAA). Il a été entamé en 2018 et prendra fin en 2022. Son budget de 5,85 millions euros est alloué par l’Union européenne. Les groupes cibles pour le PASA sont les petits agriculteurs organisés en associations et coopératives, les très petites, petites et moyennes entreprises, avec un accent particulier sur les jeunes et les femmes. 


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