La garde à vue de Fatiha Briki prolongée



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La garde à vue de l’universitaire et enseignante à la retraite Fatiha Briki, arrêtée le jeudi 17 juin à Alger, a été prolongée, a annoncé hier le Comité national pour la libération des détenus (CNLD) dont elle est membre.

La juriste et défenseuse des détenus d’opinion se trouve actuellement au commissariat central d’Alger, boulevard Amirouche.

Pendant plus de 48 heures, sa famille était sans nouvelles d’elle et nourrissait de vives inquiétudes quant au sort qui lui a été réservé, ceci d’autant plus qu’aucune information officielle ne leur a été communiquée sur les raisons de son arrestation et l’autorité qui la retenait.

Ce samedi, son fils Nassim Azzi a rendu publique une déclaration au nom de la famille de Fatiha Briki dans laquelle on peut lire : «Jeudi 17 juin 2021, nous avons appris à travers les réseaux sociaux que notre mère, sœur et tante Fatiha Briki a été arrêtée à son domicile après perquisition. Nous n’avons eu aucune nouvelle d’elle jusqu’à aujourd’hui, samedi 19 juin. Nous sommes extrêmement inquiets par ce silence et choqués par l’injustice extrême dont cette femme à la bonté et à la générosité exemplaires est victime.»

Le communiqué de la famille poursuit : «Fatiha Briki a passé sa vie à œuvrer pour le bien de son pays et à venir en aide à ses concitoyens, sans distinction aucune. Le bien-être de son pays est, et a toujours été, la priorité de chaque instant de sa vie. Elle s’est dévouée, corps et âme, à soutenir, aider et réconforter tout Algérien subissant l’injustice et l’arbitraire.

Elle est un exemple d’humanité, de droiture et d’honnêteté, tout comme l’étaient ses parents qui ont donné leur vie pour l’Algérie. Le peuple a su le lui rendre et ils étaient des milliers de citoyennes et de citoyens à lui exprimer leur soutien dès que la nouvelle de son arrestation fut connue. On tient à les remercier toutes et tous pour ce formidable élan de solidarité qui réchauffe le cœur.»

Et de conclure : «Evidemment, sa place n’est pas dans une cellule, au niveau des locaux de la police, mais auprès de sa famille et des gens qui l’aiment. Rien ne la retient chez la police, elle n’a rien commis d’illégal. Nous exigeons à cet effet sa libération immédiate et sans conditions !»

Contactée par nos soins, l’avocate Aouicha Bekhti, qui connaît parfaitement Fatiha pour avoir partagé avec elle tant et tant de combats, nous a indiqué qu’elle a tenté de rendre visite à Mme Briki, hier, mais elle n’a pas été autorisée à la voir.

«J’ai demandé ce matin l’autorisation de la voir au commissariat, on me l’a refusée (…). Fatiha est au commissariat central, mais son dossier est géré par le commissariat dit Trolard (siège de la division centre de la police judiciaire, ndlr). J’ai insisté, en vain. On m’a dit : ‘‘Vous la verrez au tribunal’’.» Me Bekhti poursuit : «La garde à vue, en principe, ne devrait pas dépasser 72 heures. J’ai demandé quand sera-t-elle présentée (devant le procureur, ndlr), il m’a été précisé que ça sera mardi ou même plus tard.»

Selon certaines sources, l’arrestation de Fatiha Briki serait notamment liée à ses activités au sein du CNLD et le financement de ce collectif qui se bat pour soutenir les détenus d’opinion et leurs familles.

Mais rien d’officiel à ce propos. «Une consœur qui l’a vue a dit qu’ils (les services de police, ndlr) voulaient la filmer, elle a refusé», rapporte Me Bekhti. «Officiellement, elle n’a pas répondu aux questions de la police et n’a pas signé de PV», a-t-elle encore précisé.


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