Il le considère comme un piètre homme politique

Le SG de l’ONM fustige Abdelkader Bengrina

La polémique enfle entre Abdelkader Bengrina et le secrétaire général par intérim de l’Organisation nationale des moudjahidine (ONM), Mohand Ouamar Benelhadj.

Ce dernier a réagi, dimanche en début de soirée, dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux, aux attaques lancées à son encontre par le président du parti El Bina qui, entre autres, a remis en cause la «légitimité» de l’ancien moudjahid à la tête de l’Organisation.

Des attaques faisant suite à la réaction de Benelhadj au sujet du discours «anti-kabyle» tenu notamment par Bengrina, mais aussi par le sénateur FLN Abdelouahab Benzaïm. A cet effet, le secrétaire général par intérim de l’ONM est sans équivoque : Bengrina est, d’après lui, «mal éduqué».

Celui-ci, relevant qu’il dépasse le chef du parti El Bina de 40 ou 50 ans, fait remarquer que lui «est malade» en raison de tout ce qu’il a consenti comme sacrifices pour l’Algérie, et qu’il «habite un appartement», alors que son détracteur est «en bonne santé» et «habite à Club des Pins». «Si j’étais laudateur comme lui, peut-être que c’est moi qui serais à Club des Pins», avait-il lancé.

«Il promet le Paradis aux Algériens, en restant en bord de mer à Club des Pins. Qu’il aille se sacrifier en Palestine en combattant les sionistes !» a-t-il encore ajouté. Il faut rappeler que cette polémique a commencé lorsque Mohand Ouamar Benelhadj s’est soulevé, le 15 juin, contre ce qu’il considère être un discours haineux exprimé par certains politiques, notamment Abdelkader Bengrina.

«Nous sommes face à des partis sans programme. On ne connaît ni leur orientation politique ni économique. On ne sait pas s’ils sont de gauche, de droite, du centre ou d’un autre bord politique…

A défaut donc d’un programme, ils cherchent à salir leurs adversaires politiques en recourant à l’insulte, au mensonge, à la propagande. Ils vivent de cela, parce qu’ils n’ont rien d’autre à offrir ni à présenter aux Algériens», avait-il déclaré, réagissant ainsi à des propos tenus quelques jours auparavant par Abdelkader Bengrina, qui avait qualifié le 7 juin, durant la campagne électorale pour les législatives du 12 juin, la langue amazighe de «chose» et remis en cause l’engagement de la Kabylie dans la Guerre de Libération nationale.

«Ils pensent qu’ils vont être plus connus en proférant des insanités contre cette région (Kabylie, ndlr) et en disant que les Kabyles sont des zouaves. Mais la vérité est ailleurs. Les villages de la Kabylie ont été brûlés deux fois en 1857 et en 1871 par les zouaves. Et aujourd’hui, ces gens-là viennent accuser les Kabyles d’être des zouaves, c’est grave», avait encore déclaré le secrétaire général par intérim de l’ONM.

A noter, par ailleurs, que deux avocats, Tarek Mektoub du barreau de Blida et Abdelkader Chohra du barreau de Chlef, ont déposé le 11 juin une plainte contre Bengrina en s’appuyant sur la loi n° 20-05 du 28 avril 2020, relative à la prévention et à la lutte contre la discrimination et le discours de haine.

Le sénateur FLN Abdelouahab Benzaïm s’est également attaqué, dans un post sur les réseaux sociaux, à la Kabylie, sans la citer, en la qualifiant de «tumeur cancéreuse» qui va être, d’après lui, «extirpée» dans un «avenir pas trop lointain».

Des propos qui se multiplient et qui ont fait dire au premier responsable de l’Organisation des moudjahidine que «la situation n’augure rien de bon pour notre avenir commun».