Enseignement supérieur

«La suppression du LMD n’est pas à l’ordre du jour»



...

Un milliard de dollars, c’est l’enveloppe dégagée, chaque année, par les pouvoirs publics pour la prise en charge des œuvres sociales. En dépit de ce budget colossal, pratiquement le tiers du budget du secteur, le mécontentement des étudiants est toujours de mise.

Il n’a jamais été question de la suppression du système LMD (licence-mastère-doctorat) parce que tout simplement il n’y a pas d’alternative qui se dessine à l’horizon et qui pourrait être meilleure que le LMD», c’est du moins ce qu’a révélé hier Boualem Saidani, directeur général des enseignements et de la formation supérieure au ministre de l’Enseignement supérieur.

M. Saidani annonce dans ce sens la finalisation d’un décret, qui est actuellement en discussion au secrétariat général du gouvernement et qui sera prêt pour la rentrée prochaine. Ce décret vise à combler les lacunes que présentent ce système, et sa réadaptation à la réalité socioéconomique.

Lors de son passage hier sur la Radio Chaîne 3, M. Saidani a rappelé les circonstances de la mise en place de ce système LMD qui est un dispositif international, adopté par tout le monde. «Il fallait juste mettre les moyens nécessaires pour sa réussite. En Algérie, nous avons démarré avec les moyens du bord et avec la même mentalité que le système classique», glisse M. Saidani avant de préciser que le manque de formation des enseignants, le l’absence d’ingénierie pédagogique et la mauvaise communication ont eu des répercussions assez négatives que ce soit sur la qualité de la formation que sur la visibilité du secteur.

L’autre chantier de ce secteur, qui nécessite une révision en profondeur et de manière courageuse, est le dossier des œuvres sociales. Un milliard de dollars est l’enveloppe dégagée, chaque année, par les pouvoirs publics pour la prise en charge des œuvres sociales. En dépit de ce budget colossal, pratiquement le tiers du budget du secteur, le mécontentement des étudiants est toujours de mise.

Pour remédier à cette situation, le ministère a élaboré une stratégie de refonte et de redressement des œuvres sociales. «En concertation avec nos partenaires sociaux, nous avons fait une série de propositions que nous avons remises aux plus hautes autorités de notre pays. Nous attendons leur avis pour pouvoir engager les réformes. Nous voulons que l’étudiant soit correctement pris en charge pour qu’il se consacre entièrement à ses études», dira M. Saidani.

Ce qui va changer, ce sont, entre autres, la rationalisation des dépenses, la pertinence et la qualité de la prestation. Par ailleurs, l’invité de la Radio Chaîne 3 a annoncé la révision dans le fond et dans son intégralité de la loi d’orientation qui date de 1999.

Cette loi, qui a été partiellement révisée en 2008 avec l’introduction du système LMD, présente aujourd’hui un certain nombre de dysfonctionnements, notamment l’absence d’un outil de gouvernance et la non-adaptation des normes de qualité de formation dans l’université. «Après 20 ans d’existence, cette loi a montré ses limites et n’a pas apporté les fruits escomptés», épilogue le responsable du ministère, précisant que l’une des mesures phares prévue dans la révision de cette loi est «la création d’une agence d’accréditation et d’assurance qualité».

Le ministère de l’Enseignement supérieur assure que cette agence aura un statut particulier et sera complètement indépendante. «Elle aura pour mission l’évaluation du secteur, notamment la qualité de la formation, de la recherche et de la gouvernance, et s’efforcera à respecter les normes internationales.» En outre, M. Saidani qualifie de dramatiques le problème des docteurs au chômage.

Chaque année, plus de 7500 docteurs sont mis sur le marché du travail. «Malheureusement, le secteur de l’enseignement supérieur ne peut absorber que 1500 docteurs, les 6000 restants ne trouvent pas preneur. A travers le monde, 80% des docteurs vont vers le secteur socioéconomique. Pourquoi ne pas copier ce modèle de manière intelligente ?»

Observe M. Saidani, précisant que son département a identifié 48 secteurs qui offrent des opportunités pour l’insertion de ces docteurs. «Ce dossier est ouvert et il est à un stade bien avancé, la formation médicale n’a pas été révisée depuis les années 1970, ce qui n’est pas normal au regard des exigences de l’heure. Une refonte dans le fond et la forme s’impose. Le statut de médecin sera également revalorisé», explique le responsable du ministère. 


Lire la suite sur El Watan.

Publier des annonces gratuites

Petites annonces Babalweb Annonces

Publier une annonce gratuite

Autres sites

Sciencedz.net : le site des sciences
Le site des sciences en Algérie


Vous cherchez un emploi? Essayer la recherche d'emploi en Algérie
Babalweb Annonces Babalweb Annonces
Petites annonces gratuites