Espaces artisanaux à la Casbah

Un projet mort-né



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La Casbah d’Alger tombe en ruine. Parler d’activités artisanales est, d’après des spécialistes, un concept prématuré.

L’ouverture d’espaces dédiés aux activités culturelles et artisanales le long de la Galerie touristique de La Casbah, comme annoncé par les services de la wilaya d’Alger, il y a plusieurs mois, est un projet mort-né. Les initiateurs de cette démarche visaient principalement à redynamiser la vie culturelle, économique et sociale dans cette cité ancestrale, qui connaît actuellement une léthargie déconcertante.

Pour concrétiser le projet, un groupe de travail chargé de redonner vie à cette vieille citadelle, à travers la promotion des activités culturelles, sociales et économiques, a été mis en place. Les prévisions donnaient un délai de quelques mois pour mettre sur pied le projet. Il était prévu que les visiteurs de la capitale, durant la dernière saison estivale, découvrent des espaces dédiés à l’artisanat et aux métiers.

D’après des spécialistes, ce projet, qui consiste à revitaliser la vieille médina en créant des espaces dédiés à l’artisanat et aux activités économiques, serait une démarche prématurée car La Casbah est en ruine. Il faut d’abord sauver les vieilles bâtisses en entreprenant un vrai travail de restauration pour parler ensuite de la revitalisation et du lancement d’activités à caractère économique.

Ce qui a été fait jusqu’à présent dans le domaine de la restauration se limite à l’étaiement des maisons qui menacent ruine, qui plus est, avec du bois de mauvaise qualité. La restauration de La Casbah est désormais «une priorité absolue», car la ville tend à disparaître si rien n’est fait. Certes, des choses ont été accomplies, tels que les travaux au Palais du Dey, à Dar El Baroud (poudrière), la mosquée du Dey et au Palais des Deys, entre autres.

Cependant, beaucoup reste à faire. Un budget de 2400 milliards de centimes a été consacré à la réhabilitation de la Casbah d’Alger et 40 bureaux d’études supervisent les travaux. Toutefois, il faut noter l’absence de volonté politique car depuis que la sonnette d’alarme a été déclenchée, les travaux de restauration n’enregistrent pas de grandes avancées. A l’indépendance de l’Algérie, il restait encore un certain nombre de douirette.

Actuellement, seules 400 d’entre elles sont encore debout. En l’absence d’une prise en charge sérieuse de La Casbah, ces 400 douirette disparaîtront. «Le problème de La Casbah réside dans le fait qu’il n’y a pas de volonté politique. Cela fait au moins 30 ans qu’on parle de restaurer la vieille Medina. Ce qui a été accompli jusqu’ici est une goutte d’eau dans un océan.

La Casbah est devenue un fonds de commerce. Même les habitants qui ont été relogés afin de dégager les maisons, on pouvait les reloger 11 fois de suite, tant les indus occupants ont profité de la situation pour avoir des logements qu’ils ne méritent pas. Il est temps de prendre des décisions courageuses et pertinentes pour faire avancer les choses. Le concept de la revitalisation de La Casbah d’Alger peut attendre. Il faut d’abord sauver ce qui existe», confie un spécialiste.


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