Conférence de presse de Takfarinas à Tizi Ouzou

«Je veux  réaliser un projet culturel en Algérie, mais…»



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Le roi de la « Yal Music »  souligne que son nouvel album a enregistré une très bonne réception à travers plusieurs pays du monde. Le même artiste a évoqué également les obstacles qui l’ont empêché de se produire en Algérie.

 

La veille de son départ au Bénin pour accompagner la JSK qui s’est envolée, aujourd’hui, pour le Cotonou à l’occasion de la finale de la coupe d’Afrique, le chanteur Takfarinas a animé une conférence de presse, mardi 6 juillet, à l’hôtel le Relais Vert de Oued Aissi, à Tizi Ouzou. Durant cette rencontre avec les journalistes, l’artiste est revenu sur son nouvel album comme il a également parlé des obstacles qui l’ont empêché de se produire en Algérie. Mon album «Ul-iw tayri » (Mon cœur, c’est l’amour) devait sortir en 2019 mais avec le hirak, j’ai repoussée sa sortie d’une année. En 2020, il n’était pas possible aussi de le mettre sur le marché en raison de la pandémie du coronavirus. C’est pour cela qu’il est sorti en 2021 coïncidant avec l’ascension de la JSK à laquelle j’ai consacré une chanson. On veut aider ce club légendaire », a-t-il déclaré tout en précisant que dans ce nouveau produit, il a essayé de faire  participer beaucoup d’Algériens, à l’image de Celia Ould Mohand. « C’est une jeune chanteuse  que j’admire beaucoup pour son talent qui plaide vraiment pour un avenir prometteur. Tout mon staff est algérien. Je veux ramener du nouveau pour mon pays car, c’est mon peuple qui m’a encouragé à aller de l’avant. Je reviens en Algérie pour me ressourcer parce que je m’inspire souvent des réalités de mon pays même si la Yal music est un style universel qui a des différents niveaux de compréhension.  Le public est mon âme », a-t-il ajouté. Takfarinas  souligne également que dans ses chansons, il s’adresse, en premier lieu, au public algérien. Puis, aux autres peuples du monde qui sont envoûtés par ses musiques.

« Je fais de la musique universelle là où il y a de la belle rythmique et des sons magnifiques. Mes chansons sont traduites en français et en Anglais. Mon nouvel album est vendu à travers plusieurs pays de la planète. Il est sur toutes les plateformes. Il est, d’ailleurs en rupture de stock, notamment en France, en Suisse, en Belgique, au Japon et en  Inde. Il a eu une bonne réception. Je suis vraiment satisfait. D’ailleurs, je tiens à remercier tous mes musiciens et tous ceux qui ont contribué dans ce travail colossal, notamment la touche d’Abdelghani Tourki qui est, faut-il le souligner, le 2e Algérien à avoir ouvert un studio privé en France, après Mahboubati », a-t-il confié. Interrogé sur les raisons du changement  de la forme de sa  guitare alors qu’il est connu avec celle à deux manches, Takfarinas estime que son nouvel instrument est compatible avec l’évolution des sonorités. « La forme d’un cœur exprime mon  attachement à mon public  et à mes  origines. Aussi,  c’est un instrument compatible. Il a plusieurs sonorités qui reflètent celles d’une mandole», a-t-il expliqué

Par ailleurs, le même artiste a évoqué les obstacles qui l’ont empêché de se produire en Algérie. « Je veux  réaliser un projet culturel et touristique en Algérie, mais on ne m’a pas laissé », a-t-il déploré revenant l’histoire de la tournée qu’il devait faire il y a quelques années. « Je voulais faire une tournée nationale mais en vain. On m’a donné l’accord de cette tournée. Elle devait être organisée par le ministère de la Culture et celui de la jeunesse et des sports. J’avais commencé les répétitions avec 45 musiciens que je  payais  de ma poche, à raison de 5000 DA jours chacun. Puis, l’ancien ministre de la culture, Azeddine Mihoubi, m’a exigé  de traiter, pour signer le contrat,  avec Mohamed Bentorki, directeur général de l’Office national de la culture et de l’information (ONCI). Ce dernier a tout fait pour que la tournée soit tombée à l’eau. Puis, même Mihoubi évitait de me recevoir. D’ailleurs, une fois, je l’ai attendu de 09h à 17h au siège du ministère mais sans parvenir à le voir. C’était la galère. J’ai dépensé de mes propres fonds 1, 5 milliards  de centimes dans les préparations de cette tournée.

La moitié de cette somme m’a été remboursée par le MJS quand Ould Ali El Hadi était à la tête de ce département ministériel», a-t-il déclaré  avant d’ajouter que « les meilleurs musiciens algériens se distinguent à l’étranger car, dans notre pays, on n’a pas laissé l’artiste travailler et évoluer ». D’autre part, le roi de la « Yal Music » a annoncé, lors de la même conférence de presse, que son prochain album sera 100%  chaâbi avec des touches acoustiques modernes.

 


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