Bidonvilles en bord de mer !



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On ne peut pas dire des Algériens qu’ils ne sont pas friands de vacances et de confort. Qu’ils n’ont pas, pour la plupart d’entre eux, envie de fuir les cités de recasement dans lesquels on les a déplacés. Ces sinistres quartiers où l’on entasse des familles venant d’horizons divers et où, lorsque les humeurs s’entrechoquent, on raconte que des bandes s’affrontent au sabre. Des zones de non-droit qui font le danger et où l’on laisse les gens en découdre les uns avec les autres. À la limite, s’ils sont occupés à s’entretuer, ils ne penseront pas à s’en prendre au système qui a amplement contribué à en faire ce qu’ils sont et, dans la foulée, à ceux qui ont pollué leur  raisonnement. Dire qu’avant la pandémie et les ravages causés par la Covid-19,  des dizaines de milliers d’Algériens choisissaient d’aller se ressourcer ailleurs ne signifie pas que des dizaines de milliers d’autres n’optaient pas pour le tourisme local. Autrement dit, qu’ils se résignaient à passer leurs vacances sur place. Ils sont très nombreux à aimer la promiscuité, se coller les uns aux autres, à se déranger mutuellement. 
Les algériens n’aiment pas vivre isolés. Ils aiment déféquer les uns pas loin des autres. Mais, ils n’aiment pas cette description tellement peu valorisante que l’on offre d’eux aux regards extérieurs ! Oui ! Bien sûr que cela peut paraître agressif mais comment décrire, autrement, les bidonvilles érigés, à perte de vue, en bord de mer ? C’est dire que même en théorie, il reste beaucoup à faire pour avoisiner le top des sites à fréquenter. Il y a longtemps que les Algériens regardent, d’un œil dédaigneux, ces lieux que l’on dit avoir aménagés pour faire revivre le tourisme intra-muros. Il y en a, et ils sont pas mal nombreux, qui attendent fébrilement l’ouverture des frontières pour foncer là où l’on a une conception différente du tourisme et où, bien entendu, l’on sait y faire. Mais, cette année, ils devront faire avec le local ! La Tunisie aura un certain mal à convaincre avec le Covid et ses variants qui y font rage. Ceux qui aspirent à humer l’air marin de chez nous devront faire avec les aménagements repoussants que l’on croise tout au long de nos côtes.
M. B.

 


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