Ce qui fait courir Makri et Djaballah



...

Tour à tour, le président du Front pour la justice et le développement et son homologue du Mouvement de la société pour la paix se découvrent une nouvelle âme de farouches opposants après la désillusion liée à leurs scores à l’issue des élections législatives anticipées du 12 juin écoulé.
M. Kebci - Alger (Le Soir) - Abdallah Djaballah et Abderrazak Makri retrouvent depuis la proclamation des résultats des dernières élections législatives anticipées, leurs verves de farouches opposants qu’ils ont mises de côté, le temps justement de ce scrutin en lequel ils ont nourri d’immenses espoirs. Ils ne ratent aucune occasion pour vilipender le pouvoir en place et leurs dernières salves, presque identiques, ont été réservées au nouveau gouvernement.
Ainsi, à partir de Constantine, son principal fief qu’il a perdu à l’occasion de ces dernières législatives, contraint au partage équitable des sept sièges en jeu, le président du FJD a estimé que le nouvel exécutif «à très forte dose technocratique ne fera rien», un gouvernement qui, a-t-il ajouté, est en «contradiction avec la révolution civilsationnelle». Et d’appuyer son assertion en rappelant les dizaines de gouvernements et de Parlements qui se sont succédé sans aucune incidence positive sur le pays qui est demeuré tel qu’il était, estimant que «l’action des responsables était menée sans orientation ni organisation».
Au même moment, le président du MSP s’en est également pris mais plus virulemment au pouvoir en place qu’il accuse tout simplement de «velléité de ressusciter le système Bouteflika». Ceci non sans se donner raison d’avoir refusé de rejoindre le gouvernement nommé mercredi dernier, se fiant au «sort» de ces partis qui, en contrepartie de leur soutien inconditionnel au président de la République, se sont vu accorder des portions incongrues dans cet exécutif. Un exécutif de «technocrates qui ne pourrait pas résoudre la crise économique et sociale, loin de celui d’union nationale promis», a affirmé Makri. Autre «indicateur», selon lui, du retour du système Bouteflika, «l’élection» d’un député indépendant à la tête de l’Assemblée populaire nationale».
Mais qu’est-ce qui peut bien expliquer ce verbe incisif que Djaballah mais surtout Makri ont retrouvé ? Le fait d’avoir été laminé pour être réduit à une insignifiante présence au Parlement avec seulement deux sièges de député pour le premier et, pour le second, d’avoir été poussé en dehors du gouvernement post-élections législatives, lui qui crie à la spoliation d’une première place qui lui aurait permis de s’emparer du gouvernement ? Ou d’avoir été «dépassé» ; toujours pour le MSP, dans sa stratégie d’entrisme par un de ses anciens enfants prodiges, ou les deux à la fois ?
Un cadre d’un mouvement islamiste qui a été, lui aussi, ramassé à la petite cuillère pour n’avoir rien remporté lors du rendez-vous du 12 juin écoulé avouait, hier, que la mouvance verte, dans son ensemble, «paie chèrement le prix de ses errements et de ses divisions». Une facture salée qui, pour notre interlocuteur, «varie d’un acteur à un autre. Si les mouvements Nahda, Islah et autre Addala ont été tout simplement réduits presque à néant, le MSP et El Binaa ont été gratifiés de sièges parlementaires tout en les maintenant dans une position de non-nuisance», explique-t-il.
Une analyse que partage presque entièrement un autre cadre en retrait du MSP. Se voulant plus explicite, ce dernier estime que si le parti que préside Abdelkader Bengrina a été intégré dans la nouvelle Alliance présidentielle en qualité «d’ingrédient» islamiste, celui que dirige Makri a été poussé à «jouer l’opposition» en l’absence du courant démocratique qui avait tourné le dos aux dernières législatives ; un courant qui a de tout le temps incarné cette opposition structurée et positive». «Et le pouvoir a réussi, en quelque sorte, à faire d’une pierre deux coups», en écartant le courant démocratique de l’opposition parlementaire qu’il a offerte au MSP dans une proportion mesurée et faire croire en une pratique politique loyale et saine, ajoute notre interlocuteur qui affirme que «le MSP profite au maximum de cette situation pour se présenter en locomotive de l’opposition toute entière, pas que celle islamiste».
M. K.


Lire la suite sur Le Soir d'Algérie.

Publier des annonces gratuites

Petites annonces Babalweb Annonces

Publier une annonce gratuite

Autres sites

Sciencedz.net : le site des sciences
Le site des sciences en Algérie


Vous cherchez un emploi? Essayer la recherche d'emploi en Algérie
Babalweb Annonces Babalweb Annonces
Petites annonces gratuites