Prêts à tout pour y parvenir !



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Avant de se demander ce que va faire un ministre nouvellement promu, pourquoi ne pas se demander ce qui a empêché son prédécesseur de faire son job ? En quoi être ministre consiste-t-il ? Qu’est-ce qui bloque les initiatives et fait qu’à l’arrivée, en fin de parcours, autrement dit, au moment où il est remplacé, on s’aperçoit qu’il n’a pas fait ce pour quoi il avait été nommé au poste qu’il quitte? Qu’est-ce qu’ils ont tous, ces hauts responsables qui ne remplissent pas leur part de travail ? Pourquoi s’imagine-t-on, quand on hérite de la gestion d’un département et que l’on est, par conséquent, chargé d’une mission clairement définie, que la meilleure chose à faire c’est de ne rien faire  ? Qu’en se manifestant au minimum et en n’attirant pas l’attention sur soi, on va préserver ses chances de rester en place? Pourquoi attendre, même à un poste pareil, l’aval de la hiérarchie, avant d’intervenir dans un domaine dont on est censé maîtriser les rouages ? Se faire discret et attendre qu’au plus haut, on autorise l’initiative individuelle ! Voilà pourquoi l’Algérie d’en bas a le triste sentiment que le pays n’avance pas. Qu’il est paralysé par des hommes que l’on place aux commandes sans étudier leur CV ou tenir compte de leur compétence. 
évidemment, tout le monde ne partage pas le même sentiment d’inertie qui empêche d’aller de l’avant. D’autres cercles, toujours les mêmes, n’hésitent pas à afficher leur satisfaction et à se dire comblés par les comptes aléatoires qui sont rendus. Ceux qui se dispensent de louer associent l’absence d’inspiration et le niveau inadéquat du responsable mis en joue à une culture du moindre effort, développée à l’échelle nationale.
Celui qui ne s’implique pas, comme il devrait, dans la gestion des affaires du pays attend indéfiniment, soit qu’un nouveau Président soit élu et prenne ses fonctions, soit que le Parlement soit renouvelé et se mette au boulot, soit… Il y a toujours une raison dite impérieuse qui fait qu’au lieu de se préoccuper des dossiers à l’arrêt, on se torture pour adhérer aux attentes de la hiérarchie. Lorsqu’ils vont à la chasse aux privilèges, les candidats sont prêts à tout.
M. B.


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