La riposte magnifique, de derrière les barreaux !



...

Le reconfinement, c’est…

… maintenant ! 

Des détenus d’opinion - oui ! oui ! Il s’agit bien de détenus d’opinion et pas de délinquants - ont rédigé une missive dans laquelle ils dénoncent l’instrumentalisation de la Kabylie par le Makhzen marocain. On ne peut passer devant une telle position et regarder en l’air, en sifflotant et en faisant comme si rien ne venait de se produire, là ! Des détenus d’opinion, je le dis, l’écris et le redis, ont pris cette responsabilité, à partir de leurs cellules, de se déterminer clairement. Sans ambages. Sans fard. Et avec le courage de leurs opinions qu’ils veulent libres de toute récupération crapule. Ils donnent ainsi une leçon de maturité exemplaire. Aux antipodes de ce qui leur ai reproché, si tant est que pour beaucoup d’entre eux il y ait quelque chose de « solide » à leur reprocher. Ils ont dans le cœur l’Algérie plus que beaucoup d’entre nous qui sommes dehors, à l’air libre. Leur geste, leur acte ne peut rester en l’état. Au moment où l’on relâche à brassées, même de piètres « artistes » multi-vestes réversibles, même de pseudo « poètes de la révolution », la lettre de ces détenus d’opinion ne peut être rangée dans un tiroir ou classée sans suite. Cette lettre doit faire date et induire une réponse. Une réponse à sa hauteur. Une réponse responsable. Une réponse qui donnera le ton de ce que doit être désormais le rapport officiel aux opinions. C’est-à-dire tout, sauf un embastillement et des vies brisées. Il est édifiant de constater que la meilleure et la plus forte réponse aux velléités marocaines de « mélanger en nous », de créer des clusters de zizanie en Dézédie est sortie d’un pénitencier ! On ne peut répondre convenablement au royaume de Momo 6 en gardant en cellule des détenus d’opinion. Ce royaume doit « bénéficier » seul de cette sinistre caractéristique d’emprisonner ceux qui pensent différemment. La Dézédie doit se débarrasser de ce boulet infâme, celui d’enfermer la pensée différente. Sinon, c’est que nous ne valons pas mieux ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.


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