Le général Tartag nouveau patron du DRS



...

Le général de corps d'armée Mohamed Mediene, Alias Toufik, chef du Département de renseignement et de sécurité du ministère de la Défense nationale (DRS) depuis novembre 1990, vient d'être admis à la retraite par le président de la République et chef des forces armées, Abdelaziz Bouteflika. Il est remplacé par le général Athmane Tartag, a indiqué un communiqué de la présidence de a République.

Athmane Tartag, général major à la retraite, était jusqu'à ce jour conseiller auprès du président de la République. Auparavant, il avait assumé plusieurs hautes responsabilités au sein des services de renseignement et de la sécurité, conclut le communiqué.

Athmane Tartag était le chef de la lutte antiterroriste avant de devenir conseiller à la présidence de la république pour les questions sécuritaires.

Le nouveau patron du DRS, le général-major Athmane Tartag dit Bachir, a eu une longue carrière au sein des services de renseignements algériens. Il est né à Oum El Bouaghi, dans l'est du pays, et a fait ses études secondaires à Constantine où il obtiendra son baccalauréat qui le mènera à l'université de la même ville où il en sortira avec un diplôme universitaire.

En 1972 il optera pour une carrière militaire et c'est vers la Direction de la sécurité militaire qu'il sera orienté. Il suivra ensuite un stage d'une année au sein des services secrets soviétiques (KGB). A son retour, il sera affecté à la Direction centrale de la sécurité de l'armée (DCSA) et nommé responsable du bureau de sécurité dans plusieurs chefs lieu de wilayas.

Le général Bachir se fera surtout remarquer durant les années 90, ces années noires où le terrorisme avait pris une ampleur qui laissait douter du devenir de l'Algérie. Le général Toufik a eu à gérer la donne sécuritaire en Algérie depuis l'ouverture politique et l'apparition du phénomène du terrorisme en Algérie.

Le choix du remplaçant de Toufik, le général Athmane Tartag, était prévisible dès lors que le président de la République l'a nommé conseiller, et ce afin de le préparer à gérer les affaires de la sécurité et du renseignement.

Ces changements au niveau des hommes étaient très attendus après la fin de la première étape de restructuration du DRS, entamée par le chef suprême des forces armées depuis quelques années déjà.

Ahmed Ouyahia, directeur de cabinet à la présidence de la République, avait indiqué avant-hier que les changements et mutations dans le système de sécurité étaient « naturels ». M. Ouyahia a rappelé, en outre, le « bond qualitatif », en matière de professionnalisme et d'équipement, qu'a connu l'ANP sous la présidence de M. Bouteflika depuis 1999, expliquant que le GIS, fondé dans les années 1980, « a été dissous après la victoire contre le terrorisme et le recouvrement de la paix, consacrée par la l'adoption de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale en 2005 ».

S'agissant du nouveau patron du DRS, le général major Tartag, est un homme très apprécié par les Américains, qui apprécient au plus haut point l'apport de l'Algérie au front mondial de lutte antiterroriste. De ce fait, les analyses et avis du général Tartag sont pris très au sérieux par les différents cercles de prise de décision aussi bien aux Etats-Unis que dans les pays allié de l'Algérie.

La mue des services de renseignement algériens a été un processus long, difficile et parfois douloureux, mais rendu nécessaire et indispensable par la conjugaison de facteurs endogènes et exogènes à l'Algérie.


Lire la suite sur Le jeune indépendant.